Stage de Fribourg

du 17 et 18 avril 2010

Pendant la première moitié du mois d'avril nous avons organisé un stage de week-end pour la pratique de Jo avec Fred Quant des Pays-Bas qui est un stage national organisé une fois par an, de préférence au printemps. Plus de trente jodokas de différents degrés venant de la République tchèque, de la Slovaquie, de la Hongrie et de la Bulgarie nous ont rejoint pour participer à ce stage.

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Comme d'habitude, nous avons commencé par des mots de bienvenue cordiaux de la part de notre enseignant bien connu et très apprécié. Tout de suite après, chacun a trouvé une place dans le dojo pour pratiquer pendant une demie heure les plus importantes techniques des Kihon Tandoku sur place ainsi que plusieurs mouvements de base - shomen, kesa giri et jodan giri tels que Nishioka Sensei nous les a enseignés.

Ensuite, nous avons continué comme d'habitude un peu de uchikomi geiko, kihon sotai, un peu de ken, et des kata omote, chudan, ran-ai. Les débutants ont appris quelque chose de nouveau alors que les autres ont revu leur techniques avec des partenaires différents et avec une attitude qui différait de celle qui règne dans notre dojo habituel. Je dirait que nous avons travaillé plutôt de manière indépendante.

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Fred Quant nous montra toujours les techniques complètes, laissant pratiquer les autres par groupes de deux. Pendant tout le week-end, il tourna autour de nous, regardant et corrigeant nos fautes, donnant des instructions et répondant à nos questions. Il faut dire que des questions étaient plutôt rares ce qui fit dire à Fred que les participants étaient soit timides soit qu'ils savaient déjà tout. La pratique durant le stage était vraiment très individuelle. Les participants pouvaient décider eux-mêmes de ce qu'ils voulaient faire. La seule chose que nous pouvions faire c'était de suivre l'exemple der Fred. Il est vrai que dans notre dojo il y a en général peu de monde ce qui fait que certains ne font que regarder alors que lors du stage il y toujours quelqu'un pour pratiquer. Et c'est à eux de choisir.

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Le samedi après-midi des examens pour passer le grade de kyu ont eu lieu. Les candidates pour les 5ème et 1er kyu ont passé leurs examens et notre enseignant leur a chaleureusement félicité pour leurs efforts à ce niveau. Pour ma part, je n'étais pas vraiment surpris de la qualité des kata, car chacun les a exécutés comme d'habitude, donc aucun problème. Cependant, j'étais bien surpris de voir comment ils ont exécuté les kihon, soit individuellement, soit avec partenaire. A mon avis, les kihon étaient exemplaires.

Personnellement, je ne pouvais pas quitter sans faire un petit examen. J'étais d'accord avec Fred d'exécuter samidare et gonhon-no-midare bien que ces kata déjà assez avancés n'étaient pas pratiqués pendant le week-end. Nous n'avions jamais auparavant fait un tel embu, malgré tout nous l'avions bien exécuté. Cependant, je n'étais pas satisfait. Nous étions alors d'accord qu'il fallait travailler davantage sur yoyu. Il n'est pas facile d'expliquer le sens de ce mot et personnellement, je préfère le terme contenance. Autrement dit, il faut organiser ce qui se passe dans la tête de telle manière que les mouvements du partenaire soient ralentis et que chacun a plus de temps pour exécuter ses mouvements.

Alors que les participants les plus avancés n'avaient pas la possibilité d'apprendre une nouvelle technique, tous ceux qui avaient atteint le niveau ran-ai ont pu apprendre une nouvelle technique. Un nouveau kata(voire même deux) n'est pas la règle générale lors d'un stage pareil, mais plutôt un bonus. Assez souvent il ne reste ni assez de temps ni assez d'espace pour montrer une nouvelle technique. Dans ce cas, il est nécessaire de se concentrer sur les techniques déjà connues pour y découvrir de nouvelles idées, de nouveaux principes et encore des détails cachés.

Ces entraînements d'un week-end avec Fred Quant organisés sur le plan national représentent la récompense pour le travail de toute une année. Cependant, moi-même tout comme d'autres jodoka tchèques nous essayons de rencontrer non seulement Fred Quant mais également d'autres enseignants plusieurs fois par an partout en Europe. Les enseignants de jodo qui nous guident et qui travaillent avec nous sont différents. Leurs techniques sont distinctes, leurs explications et leur façon de guider les pratiquants sont également différentes. Fred nous montre tout simplement une technique qui est dynamique, combative et précise et il explique de manière succincte les choses les plus importantes. Il ne s'éternise pas sur ses explications et il essaie de ne pas corriger plus d'une faute que nous faisons dans nos mouvements, kamae et waza. Tout ce qu'il nous dit et explique il l'exécute aussi avec précision et c'est exactement pourquoi nous aimons pratiquer avec lui.

Un grand merci à tout ceux qui ont participé et travaillé durement pendant ce stage. Au revoir au stage suivant.

Patrik Orth, FEJ République tchèque Traduction anglaise par Katka Rozsypalova, photos par Vladimir Burian

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